Peut-on faire la paix avec les terroristes ?

Le sujet est devenu bien moins présent médiatiquement, mais la France est toujours en guerre au Mali. La dernière dépêche d’agence un tant soit peu significative date d’hier. On y apprend que l’aviation française a procédé à près d’un millier de sorties depuis le début de l’opération Serval, que plus de 170 frappes ont été réalisées au cours de cette période. Maigre écho d’un conflit qui est pourtant loin d’être terminé.

Participation de François Géré à « Peut-on faire la paix avec les terroristes ? », France Culture, Du grain à moudre, 19 février 2013.

Certes, les principales villes du nord du pays ont été reprises aux jihadistes. Certes, ces derniers ont subi des pertes humaines conséquentes : plusieurs centaines d’après Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense. Chiffre imprécis, comme l’est, encore bien davantage, celui du nombre de combattants encore « dans la nature ».

Des groupes « terroristes », pour reprendre la terminologie utilisée pour justifier le déclenchement des opérations militaires, qu’il est sans doute vain de vouloir éradiquer, étant donné l’étendue de leur zone d’action, le Sahel, laquelle zone se joue des frontières. La guerre n’est pas terminée mais il va bien falloir penser à l’après. Et notamment à la façon de réintégrer certains de ceux ayant combattu aux côtés du MNLA, du Mujao, d’Ansar Dine, et pourquoi pas d’Aqmi.

Mais comment faire la paix après un conflit asymétrique ?